“L’histoire est vraie et écrite en collaboration entre le Dr. Rahim Faïq Dekhissi et la journaliste Nasira Benioual.”
Presse Ardbladi
#La première partie#
1. Sous un Ciel Bleu Éternel
Ce matin-là, le 6 juin, le ciel s’étendait dans un bleu profond et infini, caressant le monde d’une lumière douce et presque céleste. L’air, chargé de fraîcheur, portait les effluves délicats de menthe fraîche, cueillie avec soin dans le jardin. Ce geste simple, partagé par Naim et Laila, incarnait bien plus qu’une routine : il était le souffle vivant d’une tradition familiale, le lien subtil entre mémoire et continuité. Naim, tout juste rentré d’Allemagne, ramenait avec lui une énergie nouvelle, comme une flamme ravivée par les vents lointains. Sa présence illuminait la maison d’un éclat particulier, tissant un pont entre passé et futur. Autour de la table du jardin, chaque gorgée de thé devenait un instant suspendu, une communion silencieuse entre traditions et espoirs.
2. Le Thé : Rituel et Héritage
D’un geste précis et empreint d’élégance, Naim versait le thé, orchestrant ce rituel avec une grâce presque sacrée. Ses mains, à la fois robustes et délicates, portaient l’empreinte des récits anciens et des expériences modernes. Chaque mouvement incarnait une transmission vivante, une célébration de cet héritage marocain qu’il portait avec fierté. Plus qu’un simple partage autour d’un verre, ce moment semblait sceller l’harmonie entre l’histoire familiale et les aspirations d’un avenir construit sur des valeurs partagées.
3. La Parole d’un Jeune Homme entre Deux Mondes
Lorsqu’il évoquait son travail en Allemagne et son engagement comme logisticien dans l’armée française, ses mots vibraient d’une conviction sereine. Il parlait de ses responsabilités, de ses apprentissages, et de ses rêves avec une clarté qui me captivait. Chaque anecdote portait le poids des deux cultures qu’il embrassait : le Maroc, berceau de ses racines, et la France, symbole de ses expériences et de son ouverture au monde. Son discours révélait un esprit universel, capable de tisser des liens entre les identités qui le définissaient, sans jamais renier l’une au profit de l’autre.
4. Les Réflexions d’un Père Admiratif
D’où venait cette lumière qui irradiait de lui ? Était-ce le fruit de l’éducation que sa mère et moi avions façonnée avec tant de soin, en veillant à lui inculquer des valeurs de respect, de dignité et d’ouverture ? Ou bien était-ce l’effet des horizons qu’il avait explorés, des voyages qui avaient nourri son esprit et aiguisé sa perception du monde ? Je me demandais si ce mélange subtil d’assurance et d’humilité provenait de ses racines marocaines ou des expériences qu’il avait vécues en France et en Allemagne. Mais lorsque Naim parlait de son projet pour le Maroc – créer une entreprise d’ambulances pour venir en aide aux régions les plus isolées et vulnérables – une certitude s’imposa à moi. Ce feu qui brillait dans ses yeux et dans ses mots provenait d’un lieu bien plus profond : son cœur.
5. Un Projet Porté par l’Amour du Pays
Naïm ne cherchait pas uniquement à réussir ; il aspirait à servir. Il rêvait d’un avenir où ses actions laisseraient une empreinte significative, où chaque geste deviendrait un témoignage d’amour envers son pays et envers l’humanité tout entière. Ce projet d’ambulances pour les zones isolées, où l’hiver impitoyable faisait des ravages, transcendait les ambitions individuelles. C’était une preuve d’un humanisme sincère et d’un profond attachement à ses racines marocaines.
6. Naim le jeune homme : Un Pont entre Deux Cultures
Cette lumière qui émanait de lui, cette force tranquille qui le distinguait, était le reflet d’un équilibre rare : celui d’un jeune homme enraciné dans son héritage, mais les yeux résolument tournés vers l’avenir. Il incarnait un pont vivant entre les cultures, un messager de l’harmonie et de la diversité. Et tandis que je l’observais, partagé entre admiration et réflexion, je me surpris à ressentir une immense fierté mêlée d’émerveillement. Oui, ce fils, avec sa lumière intérieure, n’était pas seulement le fruit de nos efforts ou des hasards de la vie. Il était bien plus : le témoin d’une humanité réconciliée, le porteur d’un rêve universel où tradition et modernité, héritage et ouverture, se conjuguaient pour bâtir un monde meilleur.
À suivre…
Remarque :”Il n’y a pas de photos du fils, uniquement celles du père, par respect pour un souvenir douloureux gravé dans le cœur de ce dernier.”