Ard Biladi – Entretien réalisé par notre confrère Aziz Benabdesselam
Depuis la terre d’exil, plus précisément de France, Madame Karima BenAmar envoie des messages d’amour et d’attachement profond à sa terre natale à Beni Bougafar, commune d’Iaazzanen, dans la province de Nador, à travers des initiatives humaines nobles au profit d’une catégorie oubliée et vulnérable de la société : les enfants atteints d’autisme.
Madame Karima BenAmar, présidente de l’Association Beni Bougafar pour les enfants autistes, a réussi, grâce à sa volonté ferme et à sa détermination, à fonder et gérer un centre dédié aux enfants autistes dans la commune d’Iaazzanen. Ce centre accueille aujourd’hui plus de 30 enfants atteints d’autisme et leur offre un encadrement pédagogique approprié, assuré par six éducatrices spécialisées recrutées à cet effet.
À travers son association, Mme BenAmar vise à assurer la pérennité de ce projet humanitaire unique dans la région. Elle a ainsi ouvert la porte à toutes les bonnes volontés, à l’intérieur comme à l’extérieur du Maroc, pour soutenir financièrement le fonctionnement du centre et les ressources humaines nécessaires à la prise en charge des enfants.
Dans une déclaration exclusive au journal “Ard Biladi”, Mme Karima BenAmar a affirmé que son amour pour son pays natal n’a jamais faibli malgré ses années d’exil en France. Elle a ajouté : « J’ai décidé de me mettre au service des enfants de mon pays, en particulier de cette catégorie qui a trop longtemps souffert dans le silence. Ces enfants étaient contraints de parcourir chaque jour plus de 30 kilomètres, de la commune d’Iaazzanen jusqu’à la ville de Nador, pour pouvoir assister à des séances éducatives, alors que leurs parents n’avaient pas les moyens de couvrir les frais de transport ou de nourriture. »
Face à cette réalité douloureuse, Mme Karima a fondé une association féminine spécialisée dans l’autisme, avec pour objectif d’apporter un soutien psychologique, éducatif et social à ces enfants, tout en allégeant le fardeau qui pèse sur leurs familles.
De nombreux parents d’enfants autistes ont salué cette initiative pionnière, exprimant leur profonde gratitude envers Mme Karima Ben Amar, qui a redonné espoir à leurs cœurs e offert une nouvelle perspective à leurs enfants dans un environnement sûr et proche.
Mme Karima conclut son intervention en lançant un appel à tous les bienfaiteurs, au Maroc comme à l’étranger, pour soutenir ce centre. Elle insiste sur le fait que la survie de ce projet dépend de la solidarité sociale et de l’implication collective. Elle affirme également qu’elle poursuivra ce parcours humanitaire avec détermination et constance.
L’initiative de Karima BenAmar constitue non seulement un modèle en matière d’action sociale et caritative, mais aussi une véritable histoire de réussite pour la femme marocaine migrante, qui n’a jamais oublié ses racines et a tenu à laisser son empreinte dans le développement de sa communauté, malgré la distance et l’exil.